dimanche 23 décembre 2012

La fin du projet 366

Quand un projet se termine, il est utile d'en tirer un bilan...
A l'intention des amis du 366, comme à ceux qui voudraient s'y lancer en 2013, voici mon analyse.

L'aventure a débuté le 23/12/2011 et s'est achevée le 22/12/2012.
Commencée dans l'enthousiasme -je pensais à cette époque pouvoir la mener jusqu'au 31/12/2012, et non le 22/12 -, poursuivie avec plaisir les deux premiers mois, l'expérience s'est révélée extrêmement  difficile, beaucoup trop longue, ressentie comme interminable.
Je mis donc un point final à l'aventure le 22/12/2012, avec un immense soulagement.

Les +

J'avais voulu réveiller mon regard et je crois avoir atteint cet objectif. J'ai vu énormément de choses, découvert mon environnement habituel, que je croyais connaître et que je n'avais jamais vraiment observé.

Si le projet était prévu initialement à partir d'un excellent compact Canon G12, j'ai progressivement glissé vers l'utilisation régulière d'un Canon 400D, puis très récemment un 7D.  Le 366 m'a donc permis d'avoir envie et d'oser me servir d'appareils que je n'avais jamais manipulés auparavant.


J'ai aussi découvert combien j'aimais les arbres. Je me savais fascinée par eux, je me trouvai hypnotisée par leurs silhouettes, leurs branches, le bruit du vent dans leurs feuilles, leurs couleurs changeantes et leur présence. Il y a des arbres tout au long de ce projet, sur la première comme sur la dernière image.

J'ai aussi constaté que certaines associations de couleurs m'attiraient régulièrement, le bleu et le jaune particulièrement.


J'ai enfin découvert que je pouvais apprécier certains lieux abandonnés, les ruines, qu'il persistait dans ces mondes perdus des choses indéfinissables et riches, qu'il existait même une poésie dans ces sortes de déserts qui ne le sont pas tout à fait.

Les -

Passé l'émerveillement des débuts, je sus très vite que je finirais par épuiser cet environnement "nouveau," qu'il me faudrait reprendre les mêmes chemins , que la lassitude m'envahirait et  que l'inspiration se tarirait inexorablement. Or je ne voulais pas photographier n'importe quoi, il fallait que cela me plaise, j'avais besoin de ce "coup de cœur" qui ne prévient pas,  qu'il y ait quelque chose de caché à l'intérieur de la photo. Une atmosphère, une lumière, une émotion, une pensée ou simplement le plaisir de contempler quelque chose de joli. Et parfois il n'y avait rien, désespérément rien.

J'ai donc failli abandonner au moins trois fois, et ce fut grâce à la gentillesse et au soutien familial, comme celui d'autres "collègues" engagés dans la même galère que j'ai poursuivi.

J'ai adapté quelquefois le rythme des prises de vue pour pallier aux journées noires, noyées dans l'univers professionnel, ou dans les soucis de santé. Ces journées où l'appareil photo n'avait plus sa place.
Ainsi, j'ai conservé comme un écureuil toutes les photos "off" qui me plaisaient bien, sans les post-traiter, "au cas où", pour réserver leur post-traitement et leur publication à ces journées mortes.

J'ai finalement très rarement utilisé cet artifice -d'ailleurs clairement annoncé dès le mois de mars- si peu orthodoxe aux yeux des purs et durs du 366...
Qu'importe, cette adaptation personnelle m'a permis d'aller au bout et je ne le regrette pas, car ce fut encore dans les derniers moments, qu''il y eut de superbes "coups de cœur".

Pour autant, le projet 366 privilégie la production et non la qualité, et cela m'a souvent gênée. A la fois envahissant, obsessionnel et chronophage, il devint ainsi synonyme de corvée.

Quant à la météo, celle-ci fut rarement de bonne compagnie. Grâce à elle, j'expérimentai à répétition la "montée en ISO", le réduction de la profondeur de champ, et le flou ou le grain des mauvaises  conditions de lumière, quand ce ne fut pas l'appareil lui-même qui prit l'humidité...


Je croyais aussi pouvoir expérimenter beaucoup de techniques, comme travailler en mode "priorité à la vitesse", en mode manuel, pratiquer  la vraie macro, prendre des "poses longues", tenter le HDR, essayer la photo d'intérieur, etc. Je n'ai rien fait de tout cela. Je ne pouvais consacrer à la photo, en gros, qu'une heure par jour (pour la prise de vue) et une autre heure pour le post-traitement et la publication, ce qui représente au total un minimum de 2 heures par jour, et cela chaque jour....
Ce qui somme toute, est considérable.


Il était donc temps d'en finir et de songer à la suite. J'y travaille et je reviendrai très vite sur ce blog vous en parler.

En attendant, je souhaite bon courage aux amis qui terminent leur 366 dans quelques jours, et  à tous de joyeuses fêtes de fin d'année!

6 commentaires:

  1. Coucou,

    Si je n'avais pas eu un grand bouleversement dans ma vie personnelle je me serais fait plaisir pendant 365 jours, certes le challenge est long mais non insurmontable. J'ai énormément aimé ce projet avec vous tous, même si le temps m'a cruellement manqué pour mettre des commentaires tout le temps. Félicitation à toi pour les belles images que tu nous a offertes.
    Je te souhaite de joyeuses fêtes.

    Sonia

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  2. Merci de ta visite, Sonia. Bonne continuation, avec tous mes voeux de réussite dans tes projets futurs, avec ou sans 365...

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  3. Oui le projet 365 est un peu lourd. Je l'ai abordé comme un défi à relever. Je vais arriver au bout. Je vais peut-être m'orienter vers un nouveau challenge avec au maximum une photo par semaine mais en ayant un thème pour l'année ou par mois. Je dis bien "peut-être" car sortir d'une année 1 photo par jour, on a besoin de souffler.

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  4. Besoin de souffler, c'est exactement cela.
    Respirer un parfum de liberté, la légèreté de choisir de prendre des photos ou de ne rien prendre, justement.
    A bientôt, pour partager nos projets à venir :-)

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  5. besoin de souffler c'est bien vrai!!!!

    en tout cas, bravo pour tes photos, ton regard, ta sensibilité

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  6. Félicitations!

    oui ce n'était pas simple.
    Oui, c'était bien plus une priorité à la production de photos qu'à la qualité.

    Voilà, c'est fait, tu sais ce que tu vaux de ce côté.
    Prends maintenant le temps de réfléchir à des thèmes, au cadrage, au traitement etc...
    Bref, d'autres défis à relever!

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